L’attentat terroriste contre le Burkina Faso, la semaine dernière, qui a fait 160 morts, dont une vingtaine d’enfants, est le plus meurtrier dans ce pays depuis 2015. Il confirme que cette zone dite des « Trois frontières » : Mali, Burkina Faso, Niger, est bien le point brûlant de la guerre au Sahel. Au demeurant, au cours des deux semaines précédentes, dans le même secteur, on avait dénombré trente autres victimes d’attaques jihadistes.
Au total, depuis 2015, on a enregistré dans cette région du Sahel pas moins de 1400 morts et plus de 1 million de personnes déplacées.
C’est dire l’enjeu stratégique que représente pour les armées nationales, ainsi que la force Barkane, cette partie d’Afrique vers laquelle se concentre les attaques les plus meurtrières de ces dernières années.
Et ce n’est pas l’instabilité politique qui règne actuellement au Mali, où un deuxième coup d’Etat vient de se produire en moins d’un an, qui va améliorer la situation au cours des semaines et des mois à venir. Le pire reste sans doute à venir.
Entre fragilité politique et économique des Etats de la région, et montée en puissance des divers mouvements jihadistes, tels que Boko Haram, en dépit de la mort de son chef historique, j’ai intitulé l’émission d’aujourd’hui :
« Sahel, la mer de sable de toutes les tempêtes »