Le président Macky Sall apprécié pour avoir condamné avec force les propos de Trump, n’est-il pas en train de lui donner raison si à un an des élections présidentielles, il est déjà en campagne électorale et qu’il connait son propre score, 60% ?
Le président Macky Sall apprend-on, aurait affirmé devant ses militants qu’il va gagner les élections présidentielles de 2019 avec 60% des suffrages dès le premier tour. Si cette information est évérée, il y a lieu de s’inquiéter, mais surtout être plus que vigilant par rapport à tout ce qui touche au processus électoral. Nous devons nous inquiéter dans la mesure où, à un an des élections présidentielles, et avec toutes les épreuves que traverse notre pays en ce moment, notre président qui nous appelle souvent au travail, entre de plein pieds dans la campagne électorale. Tout le monde sait que la période de campagne électorale n’est pas la plus propice pour prendre les décisions les plus difficiles, mais qui souvent sont les plus appropriées. Si le président est capable de savoir dès maintenant les résultats exacts des élections, avec un chiffre très précis comme dans les républiques bananières, il y a lieu d’appeler à la vigilance de l’opposition, mais surtout de réclamer des structures indépendantes pour l’organisation et la surveillance du processus électoral.
Au moment où notre pays est en guerre contre ses propres enfants dans le sud du pays, la majorité se rassemble dans notre palais présidentiel pour parler de leur maintien au pouvoir. Dans cette période de deuil où quinze jeunes sénégalais ont été assassinés, et que la communauté musulmane est encore en train de pleurer ses différents guides religieux disparus sur un très court intervalle, le BBY nous parle de son passage dès le premier tour aux élections présidentielles de 2019. Les paysans qui ont cette année fait une production record d’arachide s’inquiètent du manque de débouchés pour le fruit de leurs efforts qui risque d’être bradé et toute la République se rassemble pour fêter la victoire dès le premier tour.
Rappelons-nous des résultats des élections législatives de juillet 2017. Un peu plus de 6 millions d’électeurs s’étaient inscrits sur le nouveau fichier électoral et ils ont été 3 328 325 à voter. La majorité présidentielle avait remporté dans les conditions que vous connaissez le scrutin avec 49% des voix. Même si une élection législative n’est pas une élection présidentielle, sur quel critère objectif le président Macky Sall se fonde-t-il pour dire qu’il va gagner avec 60% des suffrages les élections présidentielles de 2019 ? Est-ce qu’il n’est pas plutôt en train de nous préparer au système frauduleux qui sera déroulé comme lors des législatives pour nous fabriquer ces résultats de 60% dès le premier tour ? On se rappelle encore des différents chiffres sortis par les responsables de BBY lors de la soirée électorale, alors qu’ils étaient aussi les organisateurs du processus électoral. En tout cas, si l’on croit aux informations selon lesquelles, le président Macky Sall avertirait ses partisans de leur disparition s’ils perdaient les élections, on pourrait en déduire que même lui ne serait pas vraiment convaincu de sa victoire dès le premier tour.
L’opposition sénégalaise doit être à la hauteur cette fois-ci et ne pas faire le remake des législatives lorsque pour des questions d’égo, ils ont tous contribué à cette division qui a hypothéqué cette occasion d’imposer la cohabitation à cette minorité électorale devenue majorité aujourd’hui à l’Assemblée Nationale. Il faut dès maintenant que l’intérêt du Sénégal qui appelle à l’unité de toutes les forces vives soit au cœur de toute nos actions pour un rassemblement autour de l’essentiel et que les intérêts particuliers ou partisans soient aux oubliettes cette fois-ci.
Notre mouvement Un Autre Avenir qui s’inscrit totalement dans l’opposition ne ménagera aucun effort pour permettre une alternance politique capable de porter un vrai projet de développement au Sénégal, associant tout le monde sans distinction ethnique, religieuse, régionaliste ou générationnelle.
Un Autre Avenir