C’est avec beaucoup de tristesse et de regrets que je me vois obligé de renoncer à être candidat à l’élection présidentielle de février prochain.
Le nombre de parrainages que j’ai recueilli à ce jour, 51 000 est insuffisant et il me manque 7000 signatures pour être en capacité de déposer ma candidature auprès de Conseil constitutionnel.
Le président Macky Sall a tout fait pour verrouiller cette consultation électorale de première importance pour l’avenir du pays et museler l’émergence de nouvelles voix susceptibles de faire vaciller son régime.
Pour autant mon ambition pour un autre avenir du Sénégal reste intacte et cet écueil institutionnel ne fait que renforcer ma détermination à poursuivre mon engagement au service des Sénégalais et des Sénégalaises afin de redonner de l’espoir à notre jeunesse.
J’entends, dès demain, poursuivre activement l’implantation de notre mouvement dans tous les territoires, propager les idées qui sont les nôtres et faire la pédagogie de notre projet en faveur d’Un Autre Avenir pour notre grande nation.
Aujourd’hui marque le début d’un long processus démocratique qui sera fait de rencontres et d’explications auprès de nos compatriotes avec pour objectif de remporter leur adhésion lors des prochaines consultations électorales.
Pour ce qui concerne l’élection du mois de février j’indique que je ne participerai à aucune coalition et ne rallierai aucun parti.
Je ne donnerai pas davantage de consignes de vote à nos sympathisants. J’appelle ceux-ci à voter selon leur choix et en conscience.
Je veux enfin remercier les dizaines de milliers de sympathisants et de militants qui durant des mois m’ont apporté leur soutien et leurs encouragements en s’impliquant dans une campagne électorale dont les règles étaient biaisées à l’origine.
Le seul perdant dans ce retrait, qui n’est pas un renoncement, est la démocratie que des artifices constitutionnels ont abimée en ne permettant pas à l’opposition de pouvoir s’exprimer loyalement et d’offrir au peuple une alternative au pouvoir politique actuel.
Vive le Sénégal.
Ibrahima Thiam, président du mouvement Un Autre Avenir