Ce n’est pas dans la tempête qu’un capitaine abandonne son navire or c’est l’impression que donne aujourd’hui Ousmane Sonko le leader du Pastef. Le résultat de cet abandon de poste est que la rue s’embrase du fait d’un homme qui fuit ses responsabilités.
Ousmane Sonko a utilisé tous les subterfuges, recouru à toutes les procédures dilatoires possibles pour éviter de comparaître au tribunal. Pourtant il n’a cessé dans les médias de clamer son innocence et de réclamer un procès afin de démonter les accusations fallacieuses dont il était soi-disant victime. La théorie du complot a de beaux jours devant elle.
Paradoxalement, à l’approche de la date fatidique du jugement, il appelle à la désobéissance civile contre une Justice, à ses yeux, « injuste ». Il va jusqu’à se cacher dans le maquis pour échapper à un mandat d’amener. Cette posture est incompréhensible car Sonko sollicite cette même justice à travers un pourvoi en cassation suite au jugement rendu en première instance et en appel pour avoir diffamé l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Quelle contradiction !
Si on ne considère pas l’institution judiciaire sénégalaise, pourquoi multiplier les recours judiciaires ? Sonko en réalité ne cherche qu’à faire le buzz dans les médias et sur les réseaux sociaux car c’est une pub’ bon marché et l’homme est un comédien qui adore se donner en spectacle. La vérité elle est là, tout le reste n’est que tartufferie. Il a déjà la casquette du « Che » à quand son discours révolutionnaire ?
Ce n’est certes pas en se dissimulant en Casamance qu’il va laver son honneur, un honneur qui commence à se ternir singulièrement et j’en appelle à tous les responsables politiques sénégalais à condamner cette obstruction à la police, indigne d’un maire d’une grande localité et dangereuse pour la démocratie.
Je tiens aussi à dénoncer les irresponsables politiques, Mimi Touré, Aïda Mbodj et compagnie qui se sont déplacés à Ziguinchor pour le soutenir dans cette aventure sans issue. Toutes ces personnes auront à répondre de leurs actes et d’une entrave à la bonne marche de la justice.
A travers ces comportements séditieux nous avons-là tous les ingrédients d’un populisme et d’une radicalité qui mettent en danger la démocratie sénégalaise. Il est urgent de réagir avant qu’il ne soit trop tard.
Dans un moment où certains cherchent à décrédibiliser nos institutions il est important également que Macky Sall le premier respecte notre constitution et renonce à se présenter pour un troisième mandat. L’exemple doit venir d’en haut, faute de quoi il ne faut pas s’étonner du comportement irresponsable de certains.
Ibrahima Thiam
Président du mouvement « Un Autre Avenir »