Halte aux candidats de division, dissipons l’écran de fumée !

12 - Octobre - 2023

A croire certaines informations, jugées fiables, il y aurait aujourd’hui quelques 216 candidats à la candidature présidentielle au Sénégal, avant bien sûr l’écrémage résultant de la procédure des parrainages. Ce n’est plus la République du Sénégal, c’est la République de l’absurdie, le royaume d’Ubu. C’est grotesque !

Loin de moi, l’idée de discriminer tel ou tel individu, en démocratie chaque voix est égale suivant la traditionnelle formule « un homme, une voix », c’est le propre d’une élection au suffrage universel. Nous parlons-là cependant d’électeurs. S’agissant de personnages éligibles c’est une autre chanson. Si chaque candidat « actuel » est respectable leur démarche l’est moins car elle témoigne d’une forme d’irrespect pour la fonction présidentielle où ne devrait pouvoir se sentir légitimes à concourir que ceux qui ont le goût du service public, l’amour de leur pays, l’intérêt pour améliorer le sort de leurs compatriotes, entre autres choses. Or ici, rien de cela ! La plupart de ces candidatures fantaisistes ne sont mues que par l’intérêt de l’argent et la fascination du pouvoir ce qui sont là des motivations plutôt mesquines et ne peuvent en aucun cas légitimer une démarche sérieuse, respectueuse de notre constitution et des électeurs. Irrespect aussi car pour prétendre gouverner une nation aujourd’hui, dans la complexité actuelle du monde et des grands dossiers nationaux : économie, social, environnement, industrie, relations internationales, etc. encore faut-il avoir un minimum de compétences et d’expérience. Depuis quand un excellent boucher prétend-t-il être un bon plombier, nous n’avons pas tous les mêmes aptitudes et il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sots gens ! 
Beaucoup de dirigeants par le passé, du fait de leur comportement ont dénaturé la fonction politique, l’ont rabaissée au point que nombre de nos compatriotes méprisent nos élus, ne leur font plus confiance. Ce n’est pas vrai qu’au Sénégal mais dans beaucoup d’autres pays. Cela explique cette inflation actuelle, cette pléthore de candidats, aujourd’hui chacun s’imaginant en capacité de gérer le pays, c’est stupide ! 

Il y a urgence à restaurer l’image de nos élus, quels qu’ils soient, maires, députés, sénateurs, et bien sûr président de la République afin qu’ils retrouvent leur piédestal dans la société qu’ils n’auraient jamais dû quitter. Ce n’est pas une question d’élitisme, c’est seulement le fait que comme le dit le proverbe populaire « chacun son métier et les vaches seront bien gardées ». Pour cela il nous faut avoir des hommes compétents, intègres, dévoués à la chose publique, désireux de servir leur pays et non de se servir de lui, des hommes qui aient l’ambition d’un avenir meilleur pour leurs compatriotes, pour le développement économique qui seul permet la création et la redistribution des richesses et le goût de la justice sociale afin de partager équitablement entre tous ces mêmes richesses. Alors seulement le peuple respectera à nouveau ses dirigeants et on ne verra plus ces candidatures fantaisistes qui font honte à un pays digne de ce nom. Un pays respecté car redevenu respectable.

Alors, face à cette vague submersive de candidatures surréalistes les sénégalais et les sénégalaises doivent se ressaisir pour ne retenir demain, c’est-à-dire en février 2024, qu’un candidat honorable sous toutes les coutures, ayant fait la preuve de ses compétences, de sa loyauté, jouissant d’une réelle et profonde expérience aussi bien dans le domaine des affaires publiques que dans celui des la gestion des entreprises, un candidat, parce qu’il ne fera qu’un seul mandat, s’investira de tout son être pour un nouveau Sénégal offrant des perspectives à la jeune génération et garantissant la sécurité économique et sociale au plus grande nombre.

On aura compris que pour moi, un seul homme correspond à ce portrait, il s’agit d’Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre, grand chef d’entreprise et porteur d’un véritable programme pour un meilleur futur du Sénégal et des sénégalais. Alors plutôt que de se disperser sur des candidatures d’opérette je dis à mes compatriotes unissez-vous sans attendre derrière lui avant que le jour venu sa victoire redonne espoir à un pays tout entier.


Ibrahima Thiam,
Président du mouvement un Autre Avenir

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