Les dirigeants d’UN AUTRE AVENIR ont confirmé hier 1er novembre à Paris la création de leur mouvement politique. Cela s’est passé dans un immeuble de l’avenue des Ternes en présence de plusieurs journalistes représentant la presse sénégalaise en France ainsi que divers dirigeants de l’opposition. L’objectif, ainsi qu’à tenu à le préciser le président Ibrahima Thiam, qui était entouré de plusieurs membres fondateurs appartenant au comité exécutif, « ne consiste pas à présenter le lancement officiel de notre mouvement qui se fera au cours du mois de janvier à Dakar car nous sommes un parti national et non celui de la diaspora. En revanche nous voulions, mes amis et moi, par un acte symbolique et médiatique prendre acte et date de notre existence au cœur de l’opposition ». Une trentaine de personnes avaient répondu présent à son invitation pour entendre un certain nombre d’explications.
Ainsi à la question de savoir ce qu’UN AUTRE AVENIR entendait par l’expression « opposition éclairée », Ibrahima Wade le secrétaire général du mouvement a indiqué : « Nous ne voulons pas participer à une opposition stérile, négative qui consiste à critiquer systématiquement le pouvoir du président Macky Sall. Par ‘éclairée’ nous entendons une opposition constructive et pragmatique. Nous reconnaîtrons les bonnes décisions mais contesterons vigoureusement ce qui nous semblera mauvais au bon développement du Sénégal et à l’avenir des sénégalais ». En sa qualité de Vice-présidente du mouvement Fatoumata Chérif Dia a elle aussi insisté sur le fait que « A compter d’aujourd’hui nous serons une force de propositions, libre au président Macky Sall de retenir certaines de nos idées. Nous entendons être respectueux des institutions et crédibles aux yeux de nos compatriotes ».
Un peu plus tard Ibrahima Thiam à tracé les grandes lignes d’actions du mouvement dont il préside désormais aux destinées. « Nous entendons instaurer une démocratie participative dans notre pays, dans laquelle chacun aura sa place, son mot à dire. Nous souhaitons aussi associer étroitement la jeunesse au développement du Sénégal c’est pourquoi nous mettons une place une organisation qui lui soit spécialement dédiée : les « Double A juniors » où ils se reconnaîtrons et pourront partager leurs idées pour un avenir meilleur. Nous voulons également proposer au pays une nouvelle génération d’hommes et de femmes soucieux de servir le pays, tournant le dos aux pratiques claniques, à la corruption, au mauvais usage des fonds publics, aux nominations de complaisance. En cela nous restaurerons nos institutions par une moralisation de la vie politique. Nous avons devant nous un vaste chantier que j’appelle une révolution douce afin de faire entrer le Sénégal dans le 21e siècle et que celui-ci soit un modèle de gouvernance et un exemple sur le continent africain. Nous entendons apporter un nouveau souffle au pays ».
A la question d’un représentant de la presse sénégalaise : « Comment vous situez-vous par rapport à l’élection présidentielle de 2019 » les responsables d’UN AUTRE AVENIR ont été très clair : « Notre ambition première est ailleurs, elle est dans la rencontre, le rassemblement des sénégalais en dehors de tout clivage partisan, c’est d’ailleurs pourquoi nous sommes un mouvement et non un parti, même si juridiquement lorsque nous avons déposé les statuts au ministère de l’intérieur à Dakar nous avons dû officiellement le faire sous le couvert du mot « parti », l’Etat sénégalais ne reconnaissant légalement que cette appellation. Mais dans notre esprit il est clair que nous ne serons pas le 267ème parti car nous voulons rompre radicalement avec les pratiques ancestrales de ceux-ci. Face à leur immobilisme nous opposerons le mouvement, face à leurs partisans nous opposerons le rassemblement des personnes de bonne volonté venant de tous horizons seulement préoccupées de servir leur pays et non de se servir de lui. Pour en revenir aux élections nous allons commencer par implanter des comités locaux, départementaux et régionaux dans tout le pays afin de réaliser un véritable maillage territorial de notre mouvement. Après viendra le temps des consultations électorales. Une chose est certaine, nous voulons tourner définitivement une page avec des comportements condamnables et mettre en avant des pratiques vertueuses, une République exemplaire. Les sénégalais sont prêts à cette transformation, les mentalités ont changé en profondeur et ils attendent seulement que leurs dirigeants soient des modèles, des exemples ».
Et les trois principaux dirigeants présents, qui ont aussi profité de cette occasion pour présenter leur site internet www.autre-avenir.com, ont conclu leur intervention en demandant aux journalistes présents de leur accorder « le bénéfice du doute car si d’autres par le passé qui ont tenu parfois des propos comparables n’ont pas confirmé leur engagement nous entendons pour notre part démontrer que les promesses engagent non pas ceux qui les écoutent, comme on a trop tendance à le dire, mais ceux qui les énoncent. Nous prendrons nos responsabilités face au peuple sénégalais à qui nous présenterons un pacte de confiance et nous entendons être jugés sur nos actes et non pas nos paroles. Les mois qui viennent se chargeront de confirmer notre message d’aujourd’hui, à savoir que nous disons ce que nous ferons et que nous ferons ce que nous disons ».