Nous avons appris que la motivation de leur exil dont l’unique but était d’offrir une vie meilleure à leurs familles et de participer au développement du Sénégal est restée intacte. Leur attachement aux traditions religieuses, leur sens d’hospitalité et de solidarité n’ont pas soufferts de l’éloignement de la mère patrie. Nous avons constaté que leurs préoccupations quotidiennes demeurent toujours la recherche de la satisfaction des besoins de leurs familles, la téranga est dans tous les foyers que nous avons visité. Nous pouvons vous témoigner aussi qu’ils sont à cheval sur les enseignements de nos vénérés guides comme Serigne Touba et qu’ils s’associent pour prendre en charge de manière solidaire leur problème dans le pays d’accueil, et fédèrent leurs moyens pour soutenir des projets de développement au Sénégal.
Nous avons appris qu’ils ont une conscience claire des enjeux politiques et économiques du pays d’accueil qu’est l’Italie, mais également ceux du Sénégal ; ils y réfléchissent et ils ont des solutions pour améliorer leurs conditions de migrants et continuer à participer dans le développement du Sénégal.
Nous avons appris d’eux qu’ils veulent désormais s’engager de manière active dans tout ce qui intéresse le développement politico-économique du Sénégal. Ils sont conscients que, la diaspora doit être plus présente dans le cœur du système pour faire profiter à notre pays toute cette expérience glanée dans la vie de migrant, surtout que leur apport socio-économique n’est plus à démontrer.
Nous avons appris que les migrants sont prêts aujourd’hui à traverser les barrières des partis politiques qui nous dressent les uns contre les autres, alors que l’intérêt du Sénégal devrait nous pousser à nous mettre ensemble au-delà de tout clivage, pour travailler dans le développement de notre nation. C’est ainsi que l’idée de Un Autre Avenir consistant à fédérer toutes les bonnes volontés qui ne s’intéressent qu’au Sénégal, a séduit plus d’un à Brescia. La quasi-totalité des partis de l’opposition était présente à notre rencontre, des citoyens apolitiques y étaient et tous sont dans de bonnes dispositions pour une collaboration avec nous, afin de créer les conditions pouvant nous permettre de porter ensemble des projets dans l’intérêt du Sénégal.
Nous avons appris que les femmes de la diaspora sont de véritables actrices de développement ; travailleuses déjà dans le pays d’accueil, elles sont toutes derrière des projets économiques au Sénégal et souvent dans le but de faire travailler d’autres femmes de leurs villages ou de leurs familles. Ce sont des femmes qu’il faut soutenir et accompagner car leur réussite participe à l’éradication de la pauvreté de la frange féminine très impactée par le chômage au Sénégal.
Toutes ces leçons apprises de nos compatriotes sénégalais de Brescia participent à la perfection de notre projet économique, car nous sommes convaincus que les solutions pour développer notre pays, sont à chercher auprès des populations qui subissent certes ces difficultés, mais qui portent en elles aussi les solutions pour les surmonter. Ce qui manque souvent, c’est le soutien de nos dirigeants politiques qui par méconnaissance ou pour des raisons politiciennes, privilégient la satisfaction de sa clientèle politique à la place de mettre les hommes et les femmes qu’il faut à la place qu’il faut. Dans notre mouvement, la moitié des membres fondateurs est issue de la diaspora, donc les problèmes des migrants nous les connaissons et nous y avons réfléchis. Nous sommes sûrs que beaucoup de ces problèmes peuvent être solutionnés sans rien coûter à l’Etat du Sénégal et tout le bénéfice est pour le développement de notre pays. Cette expérience réussie à Brescia nous encourage à dupliquer l’initiative partout à travers la diaspora, pour in-fine, faire la jonction entre cette diaspora consciente et dynamique avec les acteurs engagés sur tous les fronts, mais restés au Sénégal.
Un Autre Avenir