Il y a quelques jours Aboubakr Bengelloun, qui se présente comme « membre de la société civile sénégalaise en France », s’en est pris sur le site lastleaks.fr à ceux qui dans les circonstances inédites, exceptionnelles, que nous vivons avec la pandémie liée au Covid-19 plaident pour une forme d’union nationale au Sénégal autour du président de la République. Par réalisme politique et honnêteté intellectuelle.
Et de jouer les vierges effarouchées à l’idée qu’on puisse être de l’opposition et ranger les armes aux vestiaires le temps d’une crise sanitaire planétaire. Il feint d’ignorer que partout dans le monde une pause politique a été décrétée pour ne pas ajouter aux difficultés des voix discordantes qui contrarieraient l’action des responsables en charge des affaires publiques. Les peuples l’ont bien compris, ce qui n’est pas le cas de Bengelloun.
Entend-t-il ici en France des attaques des Républicains, des socialistes contre la politique d’Emmanuel Macron ? Et ailleurs en Europe ? Les leaders de l’opposition ne se sont pas couchés pour autant devant le chef de l’Etat, ils ont seulement, par décence, suspendu leurs critiques en se promettant de les exposer publiquement une fois la crise passée. Mais la décence est une qualité qu’apparemment ne possède pas Aboubakr Bengelloun, lorsque plus loin, dans son « brûlot qui fait pschitt, il fait état de mes soi-disant « turpitudes existentielles », pour avoir seulement voulu être transparent avec le peuple Sénégalais. Un tel propos est méprisable.
Et d’énumérer un catalogue d’arguments et d’accusations, genre Foire aux puces de Saint-Ouen où chacun peut trouver ce qu’il vient chercher. Sans oublier des mises en cause personnelles qui ne le grandissent pas et abaissent le niveau de ses réflexions.
Me traiter de talibé de Macky Sall, n’est pas injurieux pour moi, mais pour les nombreux talibés de notre pays pour qui il devrait être plus respectueux. C’est peut-être la recherche d’un « bon mot », d’une formule qui le conduit ainsi à me montrer ainsi du doigt mais il aurait dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Ce bref répit lui aurait permis d’éviter ce type d’insinuation calomnieuse qui n’honore pas son auteur.
Et comme pour rendre plus comestibles ces propos aux relents nauséabonds il ose, parlant de moi, évoquer « notre ami Ibrahima », autant dire que des amis comme lui je m’en passe très bien et que je leur préfère des adversaires politiques honnêtes et francs du collier. Il est à l’amitié ce qu’est le mâle à l’abeille, un faux bourdon.
Quant à s’en prendre à mon livre « Ma part de vérité » - libre à lui de critiquer le contenu, mais plutôt que de critiquer « la démarche », il serait plus avisé de de proposer à nos compatriotes une réflexion politique digne d’intérêt et crédible, plutôt que ces quelques lignes d’une « contribution » où il a trempé sa plume dans le fiel du ressentiment plutôt que dans l’encre. N’a pas un talent de polémiste qui veut.
Il doit aussi savoir qu’à trop vouloir démontrer, on ne démontre rien et que tout ce qui est excessif est dérisoire.
J’ajoute, insignifiant !
Ibrahima Thiam,
Président du mouvement Un Autre Avenir