Le président Macky Sall avait pris l’engagement solennel au début de son premier mandat, de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Seule promesse tenue.
Macky Sall ne convainc personne et s’enferre dans des méthodes d’un autre temps. Il se sert de l’appareil de l’Etat et des deniers publics pour museler l’opposition sénégalaise.
L’émergence et le développement ne sont pas ses préoccupations premières. Ce qui l’intéresse, c’est durer au pouvoir. Quitte pour cela à utiliser toutes les arguties. Les piteux analystes lui confèrent d’être un fin stratège politique avec le ralliement de Idrissa Seck, Aïssata Tall Sall, Oumar Sarr et consorts.
Le président a joué la carte de l’élargissement pour enrôler tous les opportunistes. Les nominations ont suffi à certains hommes politiques pour courber l’échine, suivez mon regard. Pire, pour justifier leur forfaiture, certains invoquent l’urgence économique. La pandémie a bon dos pour ses pseudos patriotes du ventre. En réalité « l’oiseau affamé fait son nid même auprès du faucon ».
Mais le président aura à gérer une fois encore au cours de ce dernier mandat ces conflits, ces contradictions et ces luttes de leadership entre ses militants APR et des opposants reconvertis à la recherche d’une nouvelle destination politique plus intéressante et prometteuse.
Le doute s’est introduit ou le scepticisme a été renforcé par le constat que certains dirigeants politiques sont des girouettes à la solde du meilleur payeur. Son prédécesseur, le président Wade théorisait déjà que l’homme politique sénégalais a un prix.
Le président Macky Sall sans le vouloir permet une recomposition politique entre ceux qui luttent pour améliorer les conditions de vie du peuple et ceux qui veulent remplir leur poche pour assurer leur propre subsistance. Une telle dualité ouvre la voie à la nouvelle classe politique soucieuse de sortir le Sénégal dans ses difficultés économiques actuelles.
Ibrahima THIAM,
Président du mouvement Un Autre Avenir